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L'Édito

Infiltrés, goûter, vérité sans détour et point de non-retour.

L'Édito

Infiltrés, goûter, vérité sans détour et point de non-retour.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

De grands films et des événements : une semaine typique au Grand Action. D’abord, le dernier Scorsese (Les Infiltrés), ensuite une reprise prestigieuse de John Boorman (Le Point de Non-retour), mais aussi un débat autour d’Une Vérité qui Dérange, le film polémique sur le réchauffement climatique, et un dimanche en rire et en musique avec un ciné-concert-goûter, Vive le Sport, monument burlesque avec Harold Lloyd.

Nous vous rappelons que si un événement vous tient particulièrement à cœur, il est toujours possible de préacheter votre place.

Mais détaillons maintenant le programme.
Un film de Scorsese est toujours très attendu. Et Les Infiltrés (The Departed) ne risque pas de décevoir les fans du Maître italo-américain. Comme son titre français le laisse penser, voici l’histoire d’une double infiltration. Un gangster chez les flics (Matt Damon) et un flic chez les gangsters (Leo DiCaprio), menés par l’effrayant Jack Nicholson, roi de la pègre de Boston. En adaptant Internal Affairs, polar du hong-kongais Andrew Lau, Martin Scorsese et son scénariste William Monahan n’ont retenu que l’argument scénaristique. Scorsese a à ce point imprimé son style que l’on oublie l’élégant polar urbain au profit d’un condensé fulgurant de tous les thèmes du cinéaste : la fatalité, la famille, la violence, l’impuissance…

Tout aussi stupéfiant de virtuosité, Le Point de Non-retour (Point Blank). Pour diriger ce polar psychédélique et psychotique, Lee Marvin, alors au sommet de sa gloire, avait imposé un jeune réalisateur anglais quasi inconnu. Le film allait faire exploser l’immense talent jamais démenti de John Boorman, dont nous espérons présenter au printemps le prochain film. Point Blank est une histoire de trahison et de vengeance construite en boucle comme un cauchemar éveillé. Un film majeur des sixties, pimenté par la sensualité d’Angie Dickinson.

Les matinées du Grand Action seront écologistes. Une Vérité qui Dérange (An Inconvenient Truth), documentaire de Davis Guggenheim, est un pavé dans la mare du mode de vie américain… et du nôtre. On y suit l’effrayant et indispensable constat dressé par Al Gore, ex-candidat à la Maison-Blanche. Notre planète est en danger, c’est de notre faute, et dans 10 ans, il sera trop tard. Cette vérité qu’il faut connaître sera projetée tous les jours à 10 et 12h et, mardi à 9h30, elle sera éclairée par un débat avec des climatologues de l’IPSL, l’Institut Pierre-Simon Laplace.

Si le cinéma peut permettre des prises de conscience, il peut aussi distraire petits et grands. Ce sera le cas dimanche à 16h, avec un ciné-concert-goûter. Sur l’écran, Harold Lloyd fait le pitre sportif dans The Freshman (Vive le Sport), pendant qu’Eric Recordier l’accompagne à la contrebasse et que Bruno, notre ami traiteur, prépare le goûter. Le plaisir multiplié par 3.
Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l ‘équipe du Grand Action