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L'Édito

Expérimentations.

L'Édito

Expérimentations.

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

Comme chaque année, le Festival des Cinémas différents et expérimentaux de Paris retrouve le chemin de nos salles. 16 séances de mercredi à dimanche, certaines destinées au public adolescent, d’autres à des spectateurs plus avertis, pour découvrir le monde incroyable de la recherche cinématographique contemporaine. Également au programme, nos deux dernières sorties, The Party et Moonage Daydream, chacune accompagnée d’un cycle, respectivement Blake Edwards et David Bowie, et trois ciné-clubs.

Dimanche à 11h30, le GrecDoc va nous présenter Theodoros Terzopoulos, grand nom du théâtre grec contemporain. Dans Dionysus, le retour, Spyros Tsiftsis, évoque sa vie et son œuvre. Le débat qui suivra la projection se prolongera autour d’un mezze au Grand Bar du Grand Action.

Lundi à 19h30, nous retrouvons le Director’s Club. Aurélien Vernhes-Lermusiaux, documentariste passé à la fiction avec succès puisque son premier long – Vers la Bataille – a obtenu le Prix Louis Deluc 2021, a choisi de nous parler de Mysterious Object at noon, film où Apichatpong Weerasethakhul compose un beau et étrange conte cinématographique, comme un cadavre exquis…

Mardi à 20h, le Club Positif organise une rencontre entre spectateurs de football et hooligans de cinéma. Réalisé en 2009 par Tom Hooper, The Damned United raconte les 44 journées de 1974 pendant lesquels l’entraîneur Brian Clough (Michael Sheen) a changé le destin de l’équipe anglaise de Leed Unided en imposant son élégante vision du jeu. Fabien Baumann et Nicolas Geneix, rédacteurs à la revue Positif, feront équipe pour se renvoyer la balle et analyser ce brillant biopic. 

Structure plus que cinquantenaire, le Collectif Jeune Cinéma organise la 24e édition de son Festival des Cinémas différents et expérimentaux de Paris, une manifestation que nous sommes ravis et honorés d’accueillir. Pendant 5 jours, nous sortirons des sentiers battus du cinéma « conventionnel » (qu’on aime aussi beaucoup) pour explorer d’autres pistes filmiques, dont certaines sont les œuvres de très jeunes réalisateurs. Plusieurs types de séances atypiques ponctueront les journées : d’abord la compétition, avec 35 films venus de 22 pays, dont le palmarès sera donné dimanche à 19h, avant la clôture à 21h. Entre temps, on aura vu des moments « jeunes publics », avec des cinéastes adolescents et ambitieux, et des séances « Focus », autour de thèmes aussi saugrenus que Lascars, Bâtards, Barbares (mercredi 19h45) ou Home Bittersweet Home (jeudi 19h45), ainsi qu’une ubiquiste Masterclass : Être dans plusieurs espaces à la fois (samedi 16h). Un programme hybride, contemporain et international, qui bouleverse les genres et crée des échanges stimulants. 

A la fin des 60’s, avec The Party, Blake Edwards réinventait le burlesque, genre iconique du muet, précieusement épaulé par le génial Peter Sellers, énorme gaffeur d’une fête où il n’a rien à faire. Le cycle Blake Edwards nous propose de revoir certaines des réussites de ce maître de la comédie qui enchaîne les gags avec la précision d’une montre suisse les secondes… où David Bowie les succès ! L’hommage électrique que Brett Morgen rend à la star pop pluridimensionnelle dans son documentaire Moonage Daydream, continue sa belle carrière dans nos salles. Les fans poursuivront le plaisir de revoir leur idole grâce au cycle David Bowie

D’autres films sont à l’écran, dont First Cow depuis près d’un an, et l’Enfance de l’Art conclue cette lettre. Mercredi à 14h30, Siri Melchior emmène les enfants En promenade…, et Hiroyuki Morita traduit les miaulements du Royaume des chats

Excellente semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GA.