Scroll down
L'Édito

Béni soit Benicio.

L'Édito

Béni soit Benicio.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Acteur, instigateur et producteur du CheBenicio del Toro est l’une des vedettes de notre semaine, puisque nous projetons quelques pièces déjà marquantes de sa filmographie. L’autre vedette, également au centre de la fresque de Soderbergh, c’est Cuba Libre, avec une sélection de films consacrés à cette perle des Caraïbes.
Mais cette semaine vous pourrez aussi voir des projections spéciales (et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit du mythique Taxi Driver), des films de qualité pour le jeune public, et une soirée spéciale organisée par l’INREES.
En effet, jeudi à 20h, nos amis spécialistes des expériences extraordinaires, vous convient à une soirée consacrée à la plus définitive d’entre elle : la mort. Après le film bouleversant de Jean-Pierre AmérisC’est la Vie, où le sourire de Sandrine Bonnaire adoucie les derniers instants de Jacques DutroncMarie de Hennezel, auteur de la Mort Intime et psychologue spécialiste de l’accompagnement des mourants, nous livrera ses expériences personnelles et professionnelles : «  Alors que la mort est si proche, que la tristesse et la souffrance dominent, il peut encore y avoir de la vie, de la joie, des mouvements d’âme d’une profondeur et d’une intensité parfois encore jamais vécues »

Le Che, qui a si souvent côtoyé la mort par idéal révolutionnaire avant de la trouver dans une sordide jungle bolivienne – ce sera, dès la semaine prochaine, la seconde partie du film que Soderbergh consacre au héros rouge – est toujours à l’affiche. Soucieux du détail, jusque dans l’interprétation (celle de Del Toro ayant été couronnée par une Palme cannoise, saluons celle de Demian Bichir, alias Fidel Castro), Soderbergh nous livre une page d’histoire et nous éclaire sur un personnage devenu une icone. Dans cette première partie, Che-l’ArgentinSoderbergh débute son récit par la rencontre entre Fidel et Ernesto au Mexique, puis alterne la guérilla cubaine de ce dernier avec son célèbre discours à l’ONU en 1964. Suite dès le 28 janvier avec Che-Guerilla, où les années noires du révolutionnaire.

Si Benicio del Toro est impérial dans ce rôle mythique, c’est avant tout car il est un immense acteur. Le programme que nous lui consacrons vous propose de le vérifier en quatre temps. Il joue un flic mexicain Traffic, film de sa rencontre avec Soderbergh, un truand provocateur dans Usual Suspects, de Brian Singer, un gangster dingue de Dieu dans 21 Grammes d’Alejandro Gonzàlez Inàrritu, et un peintre fulgurant dans Basquiat, de Julian Schnabel. Sa présence, sa force, et aussi sa folie percent dans toutes ses apparitions. A 42 ans, cet Américain né à Porto Rico (d’où la qualité de son espagnol) est promis à une très grande carrière. Elle a déjà commencé et Che y apporte une pierre importante.

Retour à Cuba avec notre programme Cuba Libre : 5 films, très différents, qui célèbrent la musique, la révolution et les cigares. Du rire (Bananas, de Woody Allen), de la contestation (Avant la Nuit, de Julian Schnabel), de l’émotion (Soy Cuba de Mikhail Kalatozov), de la fraicheur (Fraise et Chocolat, de Juan Carlos Tabio et Tomas Gutierrez Alea), et les inoubliables papys musiciens du Buena Vista Social Club, de Wim Wenders.

Avant de terminer, quelques lignes sur notre programme jeune public, particulièrement gâté cette semaine. Outre les Trois (més)aventures d’Harold Lloyd, nous leur proposons de voir vendredi, samedi et dimanche, l’héroïque Ivanhoé de Richard Thorpe, tandis que l’Enfance de l’Art projette mercredi à 14h les Contrebandiers de Moonfleet, chef d’œuvre de notre idole Fritz Lang. Trop de chance.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Actio