Tout commence par deux perruches en cage, déposées par une jeune femme qui désire faire une plaisanterie à son ami avocat. Mais est-ce une raison pour que, soudainement, les oiseaux se mettent à attaquer les humains ?D’abord les mouettes, puis les corbeaux arrivent en nombre, portés par l’intention claire de tuer...Bien plus radicalement qu’un poulet infecté par le H5N1.
Au sommet de sa gloire, Hitchcock a eu toute latitude pour réaliser ce chef d’oeuvre oppressant et pour orchestrer la sortie du film, ce qu’il fît avec malice : dans la bande annonce, il glosait sur l’ornithologie tout en savourant un poulet rôti !. Au delà des trucages qui, quatre décennies plus tard, sont toujours aussi stupéfiants, Hitchcock donne à son film non seulement une dimension écologique mais aussi psychologique, notamment dans les rapports mère-fils (un des ses chevaux de bataille). Pour tous les cinéphiles et apprentis cinéastes, The Birds reste un modèle.
Bernard-Pierre Molin