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L'Édito

My beautiful semaine.

L'Édito

My beautiful semaine.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Ce titre, inspiré par My Beautiful boy, le nouveau film de Felix Van Groeningen avec Timothée Chalamet dans le rôle titre, décrit aussi très bien les 7 jours que nous allons passer ensemble. Quatre événements vont rythmer la semaine avec, jeudi, un programme du Collectif Jeune Cinéma, vendredi un Rendez-vous du Cinéma Grec où nous verrons Forever, de Margarita Manda, puis dimanche à 18h, la projection de Gouttes d’eau sur Pierres Brûlantes, de François Ozon (avec qui le jeune Chalamet rêve de travailler) dans le cadre du ciné-club Du décor à l’écran en présence d’Arnaud de Moléron. Nous finirons en beauté mardi avec un Ciné-club Positif, qui fêtera ses 12 ans avec L’Île au Trésor de Raúl Ruiz et un cocktail d’anniversaire servi à partir de 19h30. La sortie du Beautiful boy et tous ces rendez-vous laissent un peu de place à nos précédents fantastiques succès (les mythiques Chasses du comte Zaroff et deux indéboulonnables Carpenter, Prince des ténèbres et New York 1997), ainsi qu’aux remarquables et engagés Raisins de la colère de John Ford et à une séance de 7 ans de réflexion, modèle de comédie de Wilder.

Né en 1977 en Belgique, Felix Van Groeningen s’est très tôt fait remarquer par ses courts-métrages (50 cc), avant de brillamment passer au long (La Merditude des Choses) et d’obtenir un César pour son formidable Alabama Monroe. L’humanité de sa caméra, qui va chercher les émotions sans ostentation mais parfois avec force, voire violence, lui a ouvert les portes d’Hollywood, déverrouillées par Brad Pitt et sa société Plan B. Voilà donc My Beautiful boy, le premier fils chéri d’un papa moderne et aimant (Steve Carell). Bien que remarié et père de nouveaux enfants, il sent que son aîné lui échappe et ne tarde pas à comprendre que le jeune homme a cédé aux sirènes pernicieuses du chrystal meth. Dès lors, il va tout faire pour sortir son fils de son ornière chimique. Timothée Chalamet incarne avec tout le talent qu’on prête à ce précoce génie du jeu le Beautiful boy égaré, auquel des garçons plus jeunes donnent aussi un visage à d’autres âges de la vie. Avec délicatesse et subtilité, le réalisateur brosse une belle histoire d’amour paternelle, fidèle à l’humanité parfois rugueuse qui fit la réputation de son cinéma. Un film bouleversant que nous sommes heureux de soutenir et de vous présenter en exclusivité.

Revenons-en aux événements de la semaine et commençons par celui proposé par Le Collectif Jeune Cinéma. Efficaces, critiques, distanciés, ironiques, les films expérimentaux d’Yves-Marie Mahé ont tourné dans tous les festivals. Le réalisateur sera avec nous jeudi 20h pour nous présenter sa vision du genre résumée dans Une certaine Histoire du Cinéma Expérimental français.

Vendredi à 20h, départ du rapide pour Athènes avec les Rendez-vous du Cinéma Grec, où nous verrons Forever, de Margarita Manda, ancienne assistante de Theo Angelopoulos. Son film, une histoire d’amour silencieuse entre un conducteur de train et sa passagère, est porté par un remarquable travail sur le son.

Dimanche à 18h, nouvelle séance de notre ciné-club Du décor à l’écran. Après la projection de Gouttes d’eau sur Pierres Brûlantes, nous échangerons avec Arnaud de Moléron, chef décorateur de ce film subversif où François Ozon adapte une œuvre forcément incorrecte de Fassbinder.

Le Ciné-club Positif de mardi clôture la semaine et, pour honorer le dossier consacré à Raúl Ruiz, nous invite à revoir L’Île au Trésor, présenté par François Thomas, rédacteur à la revue. Avant, à partir de 19h30, le traditionnel cocktail de bienvenue sera aussi l’occasion de fêter le douzième anniversaire de notre plus ancien ciné-club. Qu’il soit remercié de sa fidélité et assuré de la nôtre pour les douze ans à venir.

Non sans vous rappeler que d’autres films sont au programme (voir en début de lettre), concluons avec l’Enfance de l’Art. Mercredi à 14h30, nous poursuivons avec Hugo Cabret, où Scorsese évoque Méliès et, dimanche à 14h, vous proposons Les Enfants Loups, Ame et Yuki, merveille de l’animation japonaise visible dès 6 ans.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.