Scroll down
L'Édito

Long week home.

L'Édito

Long week home.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Une looooongue semaine donc au Grand Action, votre « home cinéma », avec toujours My Beautiful boy, alias Timothée Chalamet dans le nouveau film de Felix Van Groeningen, et une palanquée d’événements, que nous détaillerons plus loin. Et nous sortons une nouvelle pépite du ciné indé US, dégotée par nos amis distributeurs de Condor Films et par ailleurs Prix du Jury au dernier Festival de Deauville. Voici donc Long Way Home, le voyage de deux sœurs malmenées par la vie, raconté par l’actrice Jordana Spiro qui, passée avec brio de l’autre côté de la caméra, viendra nous expliquer sa démarche.

Car la « long week » d’événements qui s’annonce commence mercredi avec Jordana Spiro. La réalisatrice viendra nous parler de son premier long-métrage, Long Way Home, à l’issue de la séance de 19h45. Illuminé par la présence de ses deux jeunes actrices (Dominique Fishback et la formidable débutante Tatum Marilyn Hall), ce film âpre et pourtant rayonnant, raconte la difficile reconstruction d’une « sororerie » (ne cherchez pas, l’équivalent de « fratrie » n’existe malheureusement pas). Bringuebalées par une famille dysfonctionnelle, par les addictions, la violence, les services sociaux et l’administration pénitentiaire, les sœurs devront réapprendre à se connaître, reconstruire leurs liens, et régleront leur compte avec leur père, sans la mère mais dans la mer. Couronné par le Jury à Deauville, Long Way Home nous entraîne dans Amérique des oubliées où l’humanité, accablée de malheurs, refuse pourtant d’abdiquer. Au passage, on assiste aussi aux premiers tours de caméra d’une cinéaste prometteuse, qui cherche à donner du sens à son travail et que nous sommes ravis d’accueillir.

Toujours mercredi 19, à 20h dans notre salle Henri Ginet, un Ciné-club Présences Extraterrestres avec Elysium. Dans cette dystopie de Neill Blomkamp, où la lutte des classes a atteint son paroxysme, Matt Damon tente de survivre. Le Docteur Perino et le paléontologue Jean-Sébastien Steyer débattront ensuite de cette vision cauchemardesque du futur. Espérons qu’ils tracent des pistes pour l’éviter…

Retour à notre époque jeudi à 20h avec 24 Neiges, de Mikhaïl Barynin. Le réalisateur, invité par Macha Méril et ses amis de Ciné-ma Russie, sera dans la salle pour présenter son film qui nous entraîne sur les pas de Sergei, éleveur de chevaux dans la toundra de Yakoutie, où la température avoisine les -65°. Le cocktail à suivre permettra de se réchauffer.

Le lendemain (vendredi donc, à 20h aussi), le Ciné-club Image et Parole, nouveau nom du cycle transhumanisme piloté par l’Universitaire Carlos Tello, a invité le critique Jean-Baptiste Thoret pour nous parler de Seconds. Une histoire inquiétante de changement de vie, d’identité et de personnalité inventée par John Frankenheimer. Là encore, un cocktail sera le bienvenu pour se remettre de la charge émotionnelle de ce film troublant.

Pendant bourgeois des marginales gamines de Long Way Home, My Beautiful boy prouve qu’avoir tout pour heureux ne fait pas le bonheur. Timothée Chalamet incarne un jeune homme, aisé et aimé, intelligent et prometteur, qui sombre pourtant dans le chrystal meth. L’amour absolu de son père (Steve Carell) suffira t-il à le sauver de sa toxicomanie ? Ce beau film de Felix Van Groeningen poursuit sa carrière, tout comme Les Chasses du comte Zaroff, seuls rescapés de nos précédents programmes.

Quant à l’Enfance de l’Art, elle reconduit celui qu’elle nous a proposé la semaine dernière, en intervertissant simplement ses séances. Ainsi, mercredi à 14h30, ce sera la poésie de l’animation japonaise avec Les Enfants Loups, Ame et Yuki et, dimanche à 14h, la magie de Paris et de Mélies vue par Scorsese dans Hugo Cabret.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.