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L'Édito

Les rois de la jungle

L'Édito

Les rois de la jungle

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Notre semaine au Grand Action sera placée sous le signe de la jungle et marquée par une projection exceptionnelle : celle du Livre de la Jungle (The Jungle Book) dimanche matin à partir de 10h30. Mais la jungle, c’est aussi celle de l’Ouganda des années 70 où règne le Dernier Roi d’Ecosse (The Last King of Scotland), ou bien celle du Berlin de l’après-guerre où se terre L’Ami Allemand (The Good German) et encore celle qui est en train de disparaître comme le montre La Vérité qui Dérange (An Inconvenient Truth). Voyons le détail de toutes ces jungles.

Les ex-jeunes des sixties s’en souviennent comme de leur premier baiser. En 1967, les studios Disney sortaient un dessin animé adapté par Wolfgang Reitherman du Jungle Book de Rudyard Kipling. Ce film d’animation où Mowgly, orphelin recueilli par la panthère Bagheera et l’ours Baloo, allait marquer leur enfance. Et inviter pas mal d’entre eux à se plonger avec délices dans la prose de Kipling. 40 ans plus tard, les gosses de 67 pourront faire découvrir à leurs enfants (voir petits-enfants car le temps passent vite) ce pur chef d’œuvre d’animation disneyenne qui n’a rien perdu de sa magie. D’autant qu’un retirage sur copie neuve lui a rendu tout son lustre et que la projection sera précédée d’un petit-déjeuner. Réservez donc votre dimanche matin pour un moment de bonheur notamment quand Baloo danse avec le roi des singes, à qui Louis Prima prête sa voix. Précisons bien qu’il s’agit du Livre la Jungle original et non du très moyen numéro 2 réalisé par les mêmes studios en 2003.

Autres jungles, autres mœurs, avec la folie africaine du Dernier Roi d’Ecosse de Kevin Macdonald. Forest Whitaker, oscarisé pour sa performance, y incarne Idi Amin Dada, le charismatique et sanguinaire dictateur de l’Ouganda de 1971 à 1979. Pour lui donner la réplique, le réalisateur a conservé le personnage du jeune médecin Ecossais inventé par Giles Foden, auteur du roman qui a inspiré le film. Séduit par Idi, il devient son proche conseiller avant de découvrir, mais un peu tard, l’horreur du régime. Un des très grands films de ce début d’année qui vous laisse sur les genoux.

Dans l’acceptation imagée du terme, il est légitime de qualifier de jungle le Berlin en ruines de 1945. Entre les alliés qui se disputent la dépouille du Reich et les ex-nazis qui veulent sauver leur peau en se vendant au plus offrant et aux plus oublieux, l’ambiance est – euphémisme – délétère. Voici l’objet du Good German de Steven Soderbergh, qui nous fait un petit plaisir formel en rendant hommage au cinéma glamour et noir des années 40.

Moins glamour, malgré la séduisante présence d’Al Gore, La Vérité qui Dérange nous interpelle tous les jours à 14h sur l’avenir de la planète, de la jungle aux pôles. Et n’oubliez pas que notre ami Eric Guilyardi, éminent climatologue et océanographe, viendra animer un débat à l’issue de la projection, toujours à 14h, le jeudi 29 mars.
Mois sérieux, l’Enfance de l’Art, déjà co-organisateur de l’événement Le Livre la Jungle, nous gratifie dimanche matin d’un autre petit bijou avec encore une panthère, mais rose. Rires garantis avec La Panthère Rose où Blake Edwards met en scène le détective le plus délirant de l’histoire du cinéma interprété par le formidable Peter Sellers.
Belle semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action