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L'Édito

Le Lang nouveau est arrivé.

L'Édito

Le Lang nouveau est arrivé.

Chère Spectatrice, cher Spectateur,
Cela fait deux semaines qu’on vous l’annonce et la voilà : La Femme au Gardénia. Une réédition en copie neuve d’un Lang un peu méconnu de sa période US, deuxième opus du cycle « Fritz Lang en Amérique » dont le Grand Action est le partenaire parisien.

Une standardiste un peu déprimée, un dragueur invétéré et insistant, des cocktails bien tassés, et Nat King Cole qui susurre son Blue Gardenia. Mais la soirée tourne au vinaigre, puis au drame, et voilà la standardiste recherchée pour le meurtre du dragueur (incarné par Raymond Burr, qui fut l’Homme de Fer, le premier détective handicapé de la télé). Par voie de presse, un journaliste lance un appel pour que la “Femme au gardénia“ se dévoile. « Ce fut mon premier film de l’après Mc carthy et je l’ai tourné en vingt jours ; c’est sans doute ce qui m’a rendu si venimeux. », confiait Fritz Lang à Peter Bogdanovitch (Fritz Lang en Amérique, Edition Cahiers du Cinéma, 1990). Venimeux, il l’est sans aucun doute : portraits acides, filmage nerveux, faux-semblants et mensonges. Inspiré par Vera Caspary, l’auteur de Laura adaptée par Otto Preminger, ce film très noir tout en nuances de gris est à découvrir dans la salle panoramique.

Que ceux d’entre vous qui ont raté les Lang précédents se rassurent. La Femme au Portrait, L’Invraisemblable vérité et La 5°Victime tiennent toujours partiellement l’affiche. Quant au Dr Kinsey, l’universitaire qui réveilla l’Amérique puritaine des années 40/50, son cabinet reste ouvert à certaines heures sur nos écrans.

Mais, dès mercredi, et tous les jours à partir de samedi pour cause de vacances scolaires, le Grand Action va laisser une place aux enfants. L’après-midi, ce sera le Voyage au Centre de la Terre, dont on se lasse pas.
Et le matin, vous n’aurez même pas besoin d’un enfant pour voir ou revoir l’un des films les plus drôles de l’histoire du cinéma : The Party, avec l’extraordinaire Peters Sellers en catastrophique invité d’une fête hollywoodienne. Un festival de gags orchestré par Blake Edwards qui retrouve là les sources du burlesque à la “Laurel et Hardy “, dans un décor total sixties flashy. Juste pour dire, à un moment, Sellers lave un éléphant et invente la soirée mousse.
Du pur bonheur et une bonne semaine en perspective.

Isabelle Gibbal-Hardy
L’équipe du Grand Action