Illusions et vérités.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Côté illusion, L’Illusionniste (The Illusionist) règne sur la salle panoramique. Ce film réalisé par Neil Burger nous plonge dans l’atmosphère bouillonnante de Vienne en 1900. La capitale de l’Empire Austro-Hongrois est alors l’un des centres du monde. Un magicien surdoué (le trop rare Edward Norton) y déploie son génie et ses techniques ramenées du monde entier. Mais, amoureux de la fiancée du Prince héritier, il va devoir affronter ses foudres, personnalisées par le chef de la police.
Le monde des magiciens modernes a été subjugué par L’Illusionniste, un film inclassable qui mélange les genres. Polar à tiroirs, drame romantique, fantaisie fantastique, L’Illusionniste est l’une des bonnes surprises de ce début d’année.

Toujours au rayon illusion, Le Prestige est projeté dans la salle Club. Le Prestige – c’est ainsi qu’on appelle la révélation d’un tour – évoque la rivalité de deux magiciens dans le Londres du début du 19e siècle. Réalisé par Christopher Nolan et sorti en novembre dernier, ce film troublant méritait une deuxième chance. C’est fait ; à vous de jouer.

Côté vérité, toujours celle qui dérange avec An Inconvenient Truth (Une vérité qui dérange). Tous les jours à 14h, nous vous proposons les conférences d’Al Gore sur le réchauffement climatique. Un débat suivra la projection de jeudi 1er février, animé par Eric Guilyardi, océanographe et climatologue, chercheur au CNRS, membre de l’Institut Pierre-Simon-Laplace des sciences de l’environnement et rattaché au laboratoire de recherche sur le climat de Reading, en Grande-Bretagne.

Côté vérité encore, nous sommes heureux de vous proposer de découvrir Rize. Dans ce documentaire, le grand photographe David LaChapelle bat le pavé de Los Angeles. Là, les gangs ont trouvé un exutoire à la violence qui les ravage : le Krump, une danse de combat spectaculaire et incroyablement rapide. LaChapelle signe un film-coup de poing, puissant et beau, où les affrontements se font à coup de figures toutes plus acrobatiques les unes que les autres.

Synthèse enfin entre la vérité et l’illusion, The Departed (les Infiltrés) portent un regard scorsesien sur la mafia de Boston, et les Vikings, proposent une vision hollywoodienne de la saga conquérante des peuples du Nord. Ces deux films complètent notre programmation de la semaine.

Pour celles qui viennent, n’oubliez pas notre prochain ciné-concert-goûter du 11 février avec Harold Lloyd dans En Vitesse (Speedy). Ni de réserver votre soirée du 13 février pour le premier Ciné Club Positif : un débat animé par Hubert Niogret et un buffet suivront la projection de Bird.

Ce sera la veille de la sortie de The Good German (L’Ami Allemand), le nouveau film de Steven Soderbergh. Nous aurons l’occasion de vous en reparler

Belle semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action