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L'Édito

De drôles d’histoires…

L'Édito

De drôles d’histoires…

Chères spectatrices, chers spectateurs,

La sortie de la semaine, My Wonder Women d’Angela Robinson, évoque une bien étrange histoire qui conduisit un prof de psycho libre et novateur à inventer le personnage de Wonder Woman, comme un hommage à ses deux amours. Etonnant conte aussi que celui que nous propose le Ciné-Club des Ecoles avec Le Sucre, de Jacques Rouffio. Cette originale comédie paradoxalement acide des années 70 sera présentée jeudi à 20h30 par Audrey Birrien, ex des laboratoires Eclair, qui nous expliquera les secrets de la restauration des films. La préservation des œuvres est au cœur du travail de l’Association des Distributeurs des Films de Patrimoine (ADFP). Pour sa quatrième édition, le Festival Play it again qu’elle organise nous invite à voir et revoir une douzaine de grands films qui n’ont pour seul point commun que de mériter qu’on les sauvegarde et qu’on les voie. Nul doute que, dans quelques années, ce festival programmera Ready Player OneLady Bird ou Phantom Thread, nos trois dernières exclusivités, toujours à l’affiche. Enfin, signalons que toutes les séances de 21h05 de My Wonder Women seront ouvertes par la projection, en présence de l’équipe du film, des Equilibristes. Ce court métrage de Gilles Tillet, lauréat du Prix Contis-Grand Action 2018 raconte aussi une drôle d’histoire…

Jeudi à 20h30, le Ciné-Club des Ecoles a invité Audrey Birrien, restauratrice chez Hiventy afin qu’elle nous raconte la merveilleuse aventure technique de la sauvegarde du patrimoine cinématographique. Ses passionnantes explications seront illustrées par Le Sucre, de Jacques Rouffio. Carmet en naïf, Depardieu en histrion du business, Piccoli en cynique rasé, cette comédie noire sur la spéculation du sucre est un régal. Tout comme le cocktail à suivre au Grand Bar.

Tout le monde connait Wonder Woman, pionnière des supers héroïnes qui apporta un peu de féminité dans le monde des sauveurs résolument testostéroné. Publié pour la première fois en 1941 dans un magazine édité par DCComics, géant américain du genre, elle rencontra (et rencontre toujours) un grand succès, motivant des adaptations télévisuelles et cinématographiques. Ce que l’on ignore en revanche, c’est la genèse de ce mythe féministe américain, créé par Charles Moulton, pseudonyme d’un psychologue iconoclaste, professeur, inventeur d’un détecteur de mensonge et scénariste amateur. Avec son épouse, également universitaire, et l’une de ses étudiantes, ils formèrent un couple à trois qui défraya la chronique. Ils goûtèrent à un complexe bonheur interdit dans une Amérique puritaine. C’est cette histoire incongrue que raconte Angela Robinson, jeune cinéaste féministe et homosexuelle revendiquée. My Wonder Women évoque la naissance de l’héroïne à travers les jeux sadomasos du « trouple » d’intellos. Mais Robinson met surtout en avant la belle aventure amoureuse de trois personnes sincères, fortes et libres, incarnées par trois comédiens beaux et convaincants. Essayez de venir à la séance de 21h05 pour profiter, en avant-programme, de la projection du Prix Contis-Grand Action, Les Equilibristes, très intéressant court-métrage de Gilles Tillet.

Le Festival Play it again, organisé par les distributeurs de l’ADFP, propose de revoir des films du patrimoine cinématographique, suite à leur restauration. Pour sa quatrième édition, le festival a concocté un programme aussi tentant qu’éclectique avec une douzaine de chefs d’œuvres dont Les Moissons du cielLe TrouL’Empire des sensLa Ronde.

Non sans répéter que Ready Player One, Lady Bird et Phantom Thread conservent quelques séances, terminons avec l’Enfance de l’Art. Mercredi à 10h30, les petits se régaleront devant Des trésors plein ma poche, et autres dessins animés. Dimanche à 14h, tout le monde appréciera le travail d’Arthur de Pins, avec La Révolution des Crabes suivi de Zombillénium.

Bonne semaine. 

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GrandAction