Scroll down
L'Édito

Cinéma d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

L'Édito

Cinéma d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Chère Spectatrice, cher Spectateur,

Il y avait, dimanche après midi au Grand Action, un parfum de ciné-club, mâtiné de piano-bar et de goûter d’anniversaire. Pour notre premier ciné-concert-goûter dominical, ce fut un authentique succès : salle comble, éclats de rire devant les pitreries d’Harold Lloyd, et tonnerre d’applaudissements pour Jacques Cambra, notre pianiste virtuose qui accompagnait en direct Safety Last (Monte la Dessus), célébrissime film burlesque où un hurluberlu à lunettes escalade un immeuble.
Ce fut, pour tous ceux qui trouvèrent une place, un grand moment partagé par un public de tout âge, couronné par les gâteaux et boissons de nos amis de l’Intendance Suivra.
Nous prions les quelques personnes que nous n’avons pu accueillir de nous excuser. Et leur donnons rendez-vous pour le prochain ciné-concert-goûter du 5 février. Ce sera autour du film Le Mécano de la General (The General), de et avec Buster Keaton, qui laisse éclater son imperturbable drôlerie. Alors soyez prévoyants : réservez vos places dès à présent, et ayez en tête qu’il y aura un ciné-concert-goûter le premier dimanche de chaque mois.

Mais revenons-en à un futur plus immédiat. Pas de bouleversement dans notre programme de cette semaine : King Kong 2005 de Peter Jackson et King Kong 1933 de Cooper et Schoedsack, plus Match Point de Woody Allen, que nous vous proposons sur notre écran panoramique à 11h, et dans la salle Club en soirée.

Comme nous avons déjà largement abordé l’excellente comédie amorale de Woody Allen et le mythe cinématographique inventé par les précurseurs de 1933, attardons nous sur la nouvelle lecture de Peter Jackson.

Même s’il reprend la même histoire que l’originale et la situe dans les années 30, son King Kong est très différent. Jackson a dépoussiéré les personnages et surtout, il a construit son Kong avec les techniques d’aujourd’hui. Celui de 1933 était une marionnette animée. Celui de 2005, un gorille à dos gris en version géante, est bien sûr créé numériquement. Mais pas seulement, puisque le comédien Andy Serkis lui a prêté son expressivité et une partie de sa gestuelle, comme il l’avait fait pour le Gollum du Seigneur des Anneaux. Les mouvements de son visage, son regard, ses déplacements ont été saisis par la machine (motion capture en bon français) et utilisés pour donner « une âme » au grand singe de synthèse. Pour s’inspirer et mieux comprendre son « rôle », Serkis a passé beaucoup de temps à observer les gorilles du zoo de Regent Park, et est même allé au Rwanda pour en voir d’autres dans leur milieu naturel. Au final, force est de reconnaître que ce bizarre travail donne une authentique et surprenante humanité à la bête. Pour finir sur Andy Serkis, on le reconnaît plus facilement dans son autre rôle dans le film : celui du cuisinier, qu’il interprète avec beaucoup de talent.

Profitons des quelques lignes qui nous restent pour vous annoncer le programme des prochaines semaines. Le mardi 31 janvier à 20h, nous projetterons le palmarès 2005 du festival de court-métrages imag’essonne. Séduits par la haute tenue de la sélection, d’autant plus que certains films sont dirigés par de tout jeunes gens, nous avons souhaité vous permettre de la découvrir. Et nous ne serions pas surpris si, parmi ces réalisateurs en herbe, certains devenaient de grands noms du cinéma. Vous pouvez acheter dès à présent vos places pour cette soirée qui sera suivie d’un cocktail dînatoire.

Mais avant de vous présenter ces jeunes talents, le Grand Action accueillera un autre festival, beaucoup moins expérimental. Du 18 au 24 janvier, le palmarès 2005 des lecteurs de Télérama prendra ses aises sur l’écran de notre salle panoramique. L’occasion de voir ou revoir des films majeurs de l’année dernière comme LE TEMPS QUI RESTE de François Ozon, PEINDRE OU FAIRE L’AMOUR d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, DE BATTRE MON CŒUR S’EST ARRETE de Jacques Audiard, MILLION DOLLAR BABY de Clint Eastwood (VO), BROKEN FLOWERS de Jim Jarmusch (VO), LA VIE AQUATIQUE de Wes Anderson (VO) MATCH POINT de Woody Allen (VO).

Belle semaine de cinéma.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action