Scroll down
L'Édito

Cyd et Steve.

L'Édito

Cyd et Steve.

En ce début juillet, deux belles personnalités du cinéma américain tiennent la vedette au Grand Action. Cyd Charisse et Steve MacQueen ont en commun, outre la qualité de leur interprétation, d’être des acteurs « physiques ». L’une, immense danseuse, l’autre sportif aguerri.

Née Tula Ellice Finklea, Cyd Charisse débuta au cinéma sous le pseudonyme de Lily Norwood. Elle en changea rapidement et choisit son surnom d’enfant – Cyd – suivi du nom de son premier mari, le danseur Nico Charisse. Avant de devenir l’une des partenaires de Gene Kelly et surtout Fred Astaire, Cyd fut une danseuse classique, membre des prestigieux Ballets Russes. La rigueur de sa formation et son expressivité lui permirent ensuite de briller sur les écrans et d’être considérée comme la plus grande danseuse cinématographique de l’histoire.
Le Grand Action vous propose cette semaine de la voir ou de la revoir dans certains de ses meilleurs rôles : amoureuse blessée dans Ville Haute, Ville Basse (Mervyn LeRoy), ex-épouse dans 15 jours Ailleurs (Vincente Minelli), vamp rêvée dans Chantons sous la Pluie (Sanley Donen), étoile classique dans le formidable Tous en Scène (Minelli encore) et éclatante danseuse de cabaret dans Traquenard de Nicholas Ray.

Autre salle, autre ambiance. Steve MacQueen, qui fut marin, aurait, de son propre aveu, été voyou s’il n’avait été acteur. Heureusement, il fut vite repéré, notamment par John Sturges, pour ses qualités physiques. Athlète complet, pilote émérite, Steve ne tarda pas à sortir de l’ornière de comédien sportif pour aborder des rôles plus complexes. Ainsi, on se souvient du marin perdu de Sand Pebbles (la Canonnière du Yang Tsé) ou des détectives de l’Affaire Thomas Crown et de Bullitt.
Bullitt, nom du flic intègre et désabusé interprété par Steve MacQueen, fut un immense succès. Si les amateurs de films d’action ont retenu les incroyables poursuites en Ford Mustang dans les rues de Frisco, les cinéphiles ont noté la rigoureuse construction du scénario et la réalisation efficace de Peter Yates. Un film spectaculaire, où le héros n’est jamais doublé, à voir sur le grand écran de la salle panoramique.

La semaine prochaine, nous retrouverons sur cet écran un film culte de Richard Fleisher qui en mérite l’ampleur. Les Vikings débarqueront au Grand Action. Que Sainte Geneviève, dont la rue est toute proche, nous protège…

Bonne semaine, entre danses et cascades.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action