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L'Édito

2008, l’odyssée de l’espace.

L'Édito

2008, l’odyssée de l’espace.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Il y a 40 ans, sortait sur les écrans un pur chef d’œuvre jamais détrôné depuis : 2001 : l’Odyssée de l’Espace. Ce mercredi, l’immense film de Stanley Kubrick retrouve les feux de l’écran dans des conditions optimales. Le Grand Action dispose d’un projecteur capable de diffuser des films en 70 mm (le format original de 2001) et d’un écran panoramique de 40 m2 qui laisse de la place à l’infini galactique. C’est pourquoi nous sommes heureux de vous proposer de voir ou revoir cet immense film de science-fiction, devenu un classique du cinéma.
Pour le présenter et le décrypter (car le film se prête à de nombreuses interprétations), la projection de vendredi à 20h sera suivie d’un débat avec Jean-François Clervoy, polytechnicien, astronaute français et membre d’honneur de l’INREES, un institut de recherche sur les phénomènes extraordinaires, ceux qui dépassent l’entendement humain en l’état actuel de la science. Réservez vos places pour cette rencontre… extraordinaire ! Pour ceux qui ne connaissent pas le film, précisons que l’histoire de 2001 court sur 4 millions d’années ; elle commence avec la découverte par des pré-humains d’un étrange monolithe, se poursuit dans un vaisseau spatial gouverné par un ordinateur surpuissant et se termine par une nouvelle naissance. 2001, l’Odyssée de l’Espace est un film majeur, complexe, riche et d’une beauté sidérante, à laquelle le 70mm redonne toute sa splendeur.

Autre grand espace, celui de la zone frontalière entre les USA et le Mexique. C’est dans ce périmètre de presque non-droit que se déroule No Country for Old Man, le dernier film des frères Coen. Un pauvre bougre, ancien du Viêt-Nam qui passe son temps à chasser dans le désert, tombe sur une bande de cadavres et une mallette de dollars. Il prend le fric, mais retourne abreuver le seul survivant du massacre. Ce beau geste d’humanité – peut-être le seul de tout le film – sera son erreur. Car le voilà poursuivi par un méchant (inoubliable Javier Bardem) comme seuls les Coen savent en inventer. Le vieux Shérif, arpentant le Texas sur son cheval comme un cow-boy fantôme, sera impuissant à endiguer la violence, mais suivra le flot de sang pour remonter la piste. Ce film d’une noirceur sans concession est l’un des premiers grands moments cinématographiques de l’année. À ne pas rater.

Pour finir sur une note plus gaie, signalons enfin la projection des Aventures de Prince Ahmed, le tout premier long-métrage d’animation (1926 !) signé Lotte Reiniger. Une rareté proposée par l’Enfance de l’Art, mercredi à 14h. Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action